"Ne crains pas, crois seulement" Mc 5,35-36
« Ne crains pas, crois seulement » Mc 5,35-36
En ce samedi 2 novembre 2024,
entourée « d’une immense nuée de témoins »,
Mère Jean-Marc Büsch
est entrée dans la lumière
Née le 15 juillet 1934 à Montceau-les-Mines, Brigitte Büsch est l’unique fille d’une fratrie de trois enfants. Son père, ingénieur des mines, fut envoyé dans le sud Tunisien où M. Jean-Marc vécut une partie de sa petite enfance. Elle aimait raconter qu’à l’heure de la sieste, elle échappait à la surveillance des adultes pour aller grimper en haut d’un figuier et de là contempler le monde… naissance de sa vocation de veilleur ? Jeune fille au caractère décidé et entier, elle fit une école de dessin, apprit la sculpture, travailla comme décoratrice pour une maison de parfum, aima jouer au tennis.
Elle entre à Maumont en 1965, à l’âge de 31 ans avec pour seul diplôme son permis de conduire, comme elle aimait à le dire malicieusement. Elle fera profession le 29 juin 1967. Sa forte personnalité découvre dans l’obéissance monastique le cadre qu’il lui fallait pour déployer toutes les richesses de son tempérament fait d’un subtil alliage d’exigence et de fantaisie. D’une grande ouverture d’esprit, elle s’intéressait à tout et savait partager ses enthousiasmes ; ses mots d’esprit et réparties, son humour restent gravés dans la mémoire communautaire.
Devenue maitresse des novices en 1977, elle entra avec toute sa fougue dans sa nouvelle charge. Très directe, rude même parfois mais jamais dure, son coeur droit parlait toujours en premier et savait traduire dans la relation fraternelle son ardent amour du Christ. La riche tradition monastique des Pères du désert qu’elle travaillait activement à transmettre aux novices qui lui étaient confiées lui permit de sculpter quelques paroles de sagesse qu’elle a su offrir à ses soeurs jusqu’à la fin de sa vie.
Élue abbesse en 1990, elle mit en oeuvre sa devise abbatiale « Anima unica Christi ». Son abbatiat fut marqué, après un long cheminement communautaire et le vote capitulaire, par la grande aventure, en 1996, de la fondation en Guinée. Elle s’y investit comme elle savait le faire, c'est-à-dire entièrement, sans reprise d’elle-même, sans à-côté, sans traverse, ne ménageant ni sa foi, ni son temps, ni sa disponibilité.
Après avoir remis sa charge en 2004, elle s’investit pendant plusieurs années comme secrétaire du Service Des Moniales.
La dernière étape de sa vie fut marquée par l’épreuve de la maladie et le déclin progressif de ses capacités cognitives. Le consentement à ce dépouillement mit à rude épreuve son tempérament combatif et volontaire. Mais mystérieusement ce fut aussi un temps d’accomplissement de sa vocation humaine et spirituelle : la perte de ses repères laissa transparaitre peu à peu la flamme intérieure qui l’habitait et qui faisait la cohérence de toute sa vie. Nous avons été les témoins émerveillés de cette épiphanie.
Jusque dans le grand âge, elle garda toute sa place dans la vie de la communauté, ouverte à toutes et reconnaissante pour toutes les marques de tendresse et d’humanité qu’elle recevait.
Son transitus constitue une étape pour notre communauté : M. Jean-Marc, par sa grande liberté intérieure, a fortement marqué notre vie fraternelle. Nous la confions à votre prière.
Mère abbesse et la communauté
La messe des obsèques sera célébrée le mardi 5 novembre 2024 à 15h
Elle entre à Maumont en 1965, à l’âge de 31 ans avec pour seul diplôme son permis de conduire, comme elle aimait à le dire malicieusement. Elle fera profession le 29 juin 1967. Sa forte personnalité découvre dans l’obéissance monastique le cadre qu’il lui fallait pour déployer toutes les richesses de son tempérament fait d’un subtil alliage d’exigence et de fantaisie. D’une grande ouverture d’esprit, elle s’intéressait à tout et savait partager ses enthousiasmes ; ses mots d’esprit et réparties, son humour restent gravés dans la mémoire communautaire.
Devenue maitresse des novices en 1977, elle entra avec toute sa fougue dans sa nouvelle charge. Très directe, rude même parfois mais jamais dure, son coeur droit parlait toujours en premier et savait traduire dans la relation fraternelle son ardent amour du Christ. La riche tradition monastique des Pères du désert qu’elle travaillait activement à transmettre aux novices qui lui étaient confiées lui permit de sculpter quelques paroles de sagesse qu’elle a su offrir à ses soeurs jusqu’à la fin de sa vie.
Élue abbesse en 1990, elle mit en oeuvre sa devise abbatiale « Anima unica Christi ». Son abbatiat fut marqué, après un long cheminement communautaire et le vote capitulaire, par la grande aventure, en 1996, de la fondation en Guinée. Elle s’y investit comme elle savait le faire, c'est-à-dire entièrement, sans reprise d’elle-même, sans à-côté, sans traverse, ne ménageant ni sa foi, ni son temps, ni sa disponibilité.
Après avoir remis sa charge en 2004, elle s’investit pendant plusieurs années comme secrétaire du Service Des Moniales.
La dernière étape de sa vie fut marquée par l’épreuve de la maladie et le déclin progressif de ses capacités cognitives. Le consentement à ce dépouillement mit à rude épreuve son tempérament combatif et volontaire. Mais mystérieusement ce fut aussi un temps d’accomplissement de sa vocation humaine et spirituelle : la perte de ses repères laissa transparaitre peu à peu la flamme intérieure qui l’habitait et qui faisait la cohérence de toute sa vie. Nous avons été les témoins émerveillés de cette épiphanie.
Jusque dans le grand âge, elle garda toute sa place dans la vie de la communauté, ouverte à toutes et reconnaissante pour toutes les marques de tendresse et d’humanité qu’elle recevait.
Son transitus constitue une étape pour notre communauté : M. Jean-Marc, par sa grande liberté intérieure, a fortement marqué notre vie fraternelle. Nous la confions à votre prière.
Mère abbesse et la communauté
La messe des obsèques sera célébrée le mardi 5 novembre 2024 à 15h