Va de l'Avent ... Quelqu'un t'attend ! (1)
L'Avent à l'Abbaye
Vous connaissez peut-être la revue « Panorama », Au milieu de chaque parution se trouvent quelques feuillets intitulés « L'aventure intérieure ».
Tout est là ! Suivez-moi... à l'intérieur !
Entrez ! Maumont est toujours là, dans une stabilité paisible, à l'image des vallons qui l'entourent, L'hiver aussi est là avec son dépouillement de la nature qui nous invite au dépouillement « intérieur », avec ce silence plus profond qui en émane et nous invite à rentrer dans la maison c'est-à-dire en nous-mêmes.
Nous approchons de l'Avent et, apparemment, rien ne se passe d'extra-ordinaire. Vous avez vu quelque chose, vous ? Les moniales ont le même horaire, font les mêmes prières, aux mêmes heures, dans la même église...
Et pourtant ! Si vous prenez le temps de vous arrêter un tout petit peu pour sentir l'atmosphère du monastère à la fin novembre, si vous êtes attentif à ce qui se passe « à l'intérieur », je vous promets que vous allez percevoir un frémissement joyeux, un silence qui se gonfle d'une préparation tout à la fois fébrile et calme, ardente et douce : c'est l'AVENT.
Une attente dans la nuit.
Chaque année, quand les chantres entonnent « Veilleur où en est la nuit ? » une émotion toujours nouvelle nous saisit ! Oui, la liturgie, grande catéchète de 'l'Église, nous ouvre à nouveau au mystère de Jésus Christ : nouvelle année liturgique, nouveau chemin de lumière, nouvel émerveillement de sa Révélation. « Jérusalem, regarde vers l'Orient et vois la joie qui te vient de Dieu » toute la communauté se resserre dans l'écoute attentive et aimante. La priorité est à ce Dieu qui vient, vient, vient à jamais. « Il avance paisible, ses pieds n'effleurent pas la route ». C'est la nuit.
À la crèche, ceux qui représentent bien ces veilleurs de la nuit, ce sont les bergers, éblouis par la Bonne Nouvelle et venus de leurs montagnes à l'appel joyeux des anges.
A suivre ...