Au nom de Jésus-Christ ... être témoin
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! »
L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.
livre des Actes des Apôtres chap.1, 3-10
ce n'est pas faire de la propagande, ni même faire choc,
c'est faire mystère ...
c'est vivre de telle façon que notre vie soit inexplicable si Dieu n'existe pas.
Cardinal Suhard
Dire Dieu autrement n'est pas dire un autre Dieu
frère Christian de Chergé
Le douzième degré d’humilité est qu’un moine ne possède pas seulement cette humilité dans son cœur, mais qu’il la montre encore constamment par son attitude extérieure. À l’Œuvre de Dieu, à l’oratoire, dans le monastère, au jardin, en chemin, aux champs, et partout où il se trouve — assis, en marche ou debout —, il incline toujours la tête et fixe son regard vers la terre, se sentant à toute heure chargé de ses péchés, comme au moment de comparaître au redoutable jugement de Dieu. Aussi, il répète continuellement dans son cœur ce que disait le publicain de l’Évangile, les yeux fixés à terre : " Seigneur, je ne suis pas digne, moi pécheur, de lever les yeux vers le ciel " ; et encore avec le Prophète : " Je me tiens courbé et humilié jusqu’au bout. "
Une fois gravis tous ces degrés d’humilité, le moine parviendra bientôt à cet amour de Dieu, qui — parfait — bannit la crainte, et fait que tout ce qu’il n’observait auparavant qu’avec frayeur, il commence alors à le garder sans peine, comme naturellement et par habitude. Il n’agira plus par crainte de l’enfer, mais par amour du Christ, par l’habitude même du bien et par l’attrait des vertus. Voilà ce que le Seigneur daignera faire paraître dans son ouvrier, purifié de ses vices et de ses péchés par l’Esprit-Saint.
Règle de Benoît, chapitre de l'humilité
Quels sont pour moi aujourd'hui, ces témoins de Dieu, témoins souvent à leur insu ? ... les siognants ? la mère de famille qui gère ses enfants dans un espace réduit ? cette voisine qui sourit ? ...