En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Evangile de Jean chap.20, 11-12

Oui, les larmes sont dans la Bible ... et icic Jésus ne fait aucun reproche : il pose juste une question "Pourquoi ?". Ce serait bon de rechercher toutes les passages où il est question de larmes dans la Bible ... En voici un :
"Alors Jésus se mit à pleurer." (Evangile de Jean chap. 11 v35) Jésus pleure devant la tombe de son ami Lazare.

"Mais lorsque le Sauveur pleure en voyant les larmes de Marie, n'allons pas dire que c'est là l'amour d'un homme vaincu par un sentiment naturel. C'est l'amour de Dieu, ce sont les entrailles compatissantes du Dieu tout-puissant et éternel qui condescend à nous montrer cet amour de telle sorte que nous soyons capables de le recevoir, c'est à dire sous sa forme humaine. [...]
Il sentit que Lazare allait vivre et lui mourir [...] Embrassant son dessein dans toute sa plénitude, alors même qu'il n'allait qu'accomplir un acte de miséricorde, il dit à Marthe : "Je suis la Résurrection et la VIe ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. "
sermon du 12 avril 1835 du cardinal Newman

Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Evangile de Jean chap. 20, 15-17

Il me semble que nous recevons là aujourd'hui, comme un surcroit d'appel pour ce "martyre" qui nous est destiné, celui de l'ESPERANCE. Oh ! il n'est ni glorieux, ni brillant. Il s'ajuste exactement à toutes les dimensions du quotidien. Il définit depuis toujours l'état monastique : le pas à pas, le goutte à goutte, le mot à mot, le coude à coude ...
frère Christian de Cergé, moine de Tibhirine